L'intérêt de l'isocinétisme

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Étudier le comportement en mouvement des groupes musculaires grâce à l’analyse de données informatiques, voilà ce que permet le bilan isocinétique. Le recours à cette technologie de pointe procure une collecte de données fiables, véritable reflet de la condition musculaire.

Sur ce blogue, vous trouverez une panoplie d'informations reliées à la prise en charge isocinétique que ce soit sur l'aspect préventif, sur la rééducation pathologique ou bien sur l'entrainement spécifique des blessures.

Bonne lecture!

lundi 27 octobre 2014

Performance musculaire durant l’abduction concentrique et excentrique avec des sujets qui ont un syndrome d’accrochage subacromial


Comme clinicien, le syndrome d’accrochage subacromial (SAS) est une affection que l’on rencontre régulièrement. D’ailleurs, selon certains auteurs (Van der Windth et al. 1995), il est une des causes les plus communes de la douleur de l’épaule. Cliniquement, on peut observer une perte de force et altération cinématique liée à une activité anormale de la musculature de la région scapulaire et de la coiffe des rotateurs lors de l’abduction chez les patients souffrant d’un SAS.

Ainsi, cette étude vise à vérifier si les sujets avec un SAS présentent une diminution des paramètres isocinétiques pendant la phase excentrique et concentrique de l’abduction par rapport au groupe contrôle.

Donc, 27 sujets avec un syndrome d’accrochage, âgés en moyenne de 33,5 ans ont été séparés en 2 groupes, le premier avec le syndrome d’accrochage du côté dominant et le deuxième du côté non dominant. Le groupe contrôle contenait 23 sujets en santé âgés en moyenne de 33 ans.

3 paramètres étaient ciblés pour cette étude :
  • La force maximale (“peak torque”)
  • Le travail total
  • Le temps d’accélération

Les sujets ont été évalués en abduction concentrique et excentrique à 60˚/seconde (basse vitesse) et 180˚/seconde  (vitesse fonctionnelle) à force maximale, sans douleur. L’amplitude articulaire totale de l’épaule a été fixée à 60˚ afin d’éviter le syndrome d’accrochage à 90˚ d’élévation.

Résultats/Conclusion : Il n’y a pas de diminution de force, de travail total et de durée d’accélération chez les patients avec SAS comparé à des patients dans un groupe témoin. 


Implication clinique : On se questionne sur l’interprétation des données de cette étude puisque le mouvement était bloqué à 60 degrés d’abduction, ce qui limite l’interprétation du mouvement fonctionnel réel. De plus, le rythme scapulo-huméral normal à ces amplitudes de mouvement n’implique que très peu la contribution scapulaire. Ainsi, il devient difficile de comprendre la part ou l’impact d’une déficience des muscles périscapulaires dans les syndromes du SAS.

Source :
Camargo and al. Muscle performance during isokinetic concentric and eccentric abduction in subjets with subacromial impingement syndrome, Eur J Appl Physiol (2010); 109; 389-395. PudMed PMID: 22441232 
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20131062

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